B ASSOMPTION - Maman !


Assomption ! Un mot difficile, compliqué – mais il y en a beaucoup dans notre religion chrétienne : « révélation » ; « apparition » ; « immaculée conception » ; et je ne parle même pas de la « transsubstantiation » !

 

Oui, tous ces mots sont bien compliqués, mais je n’ai pas envie de faire le savant et de chercher à vous expliquer tous les « mystères » – et voilà encore un de ces mots ! – de notre foi chrétienne, dont certains concernent la Vierge Marie, mère de Jésus.

 

Non, j’ai plutôt envie aujourd’hui de vous parler de la relation avec Marie, un peu de ma relation personnelle, et aussi de celle que nous avons ou que nous pouvons tous avoir avec notre maman du ciel.

 

Voilà, j’ai dit le mot : Maman ! ça, ce n’est pas un mot compliqué, n’est-ce pas ? C’est même le premier mot que nous prononçons dans notre vie.

Les mamans, qu’est-ce qu’elles font ? Elles donnent la vie. Et elles donnent leur vie, de leur vie chaque jour pour leurs enfants. Sans compter, pour qu’ils deviennent des hommes ou des femmes accomplis et heureux. (les mamans, elles nous ont tout appris…)

 


Marie, eh bien c’est la maman de Jésus. Et l’épouse de Joseph. Et dans le cœur de Marie, il y a d’abord Dieu. Quand on a Dieu dans son cœur, ce n’est pas comme s’il n’y avait plus de place pour les autres : au contraire, Dieu, il élargit toujours plus le cœur dans lequel il habite, pour que beaucoup, beaucoup d’autres y soient accueillis !

Donc, le cœur de Marie, il est devenu immense, un cœur dans lequel chacun de nous peut trouver sa place et s’y sentir aimé. Le cœur de Marie, comme celui de Dieu, embrasse toute l’humanité.

 

Si Dieu nous aime comme un père, Marie, elle, nous aime comme une mère, une maman. C’est-à-dire d’une façon particulière.

Une maman fait tout ce qu'elle peut pour élever ses enfants, pour les rendre forts et les armer contre le mal, contre tout ce qui risque de les faire souffrir. Elle est faite comme cela, parce que c'est inscrit dans son cœur, autant et plus même que dans ce que nous appelons l'instinct maternel.

Elle se battra pour eux. Elle souffre de ce qui les atteint, de ce qui les blesse : elle a mal quand ils ont mal, elle est heureuse quand ils sont heureux.

En cela, le cœur des mamans ressemble au cœur de Dieu.

Le secret d'une maman, c'est son cœur.


On dit -et c’est si beau qu’on a envie de le croire- que quand Dieu a créé le monde et qu'il a vu pour la première fois le cœur d'une maman, il s'est tellement émerveillé qu'il a décidé ce jour-là qu'il en aurait aussi une, plus tard… Marie, la maman de Jésus. - Et qui, en ce jour de l’Assomption, est devenue notre maman à tous ! Car c’est ce que Jésus a voulu, quand, sur la croix, en voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, il dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Ce disciple, c’était Jean ; mais c’était aussi déjà chacun de nous, tous ses disciples bien-aimés que Jésus confiait à sa mère Marie.

 

Voilà. Mais le rôle de Marie n’est pas de nous garder pour elle, pour que nous la vénérions comme une déesse, une mère possessive ! Non, le rôle de Marie, c’est de nous conduire vers Jésus son Fils. Elle nous conduit toujours à la Source de vie qui est Jésus, comme elle l’a montré à Lourdes, à Banneux ou à d’autres endroits.

Marie montre le chemin, mais c’est Jésus qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

 


Marie, elle vient nous apporter Jésus comme dans le récit de la Visitation ; dès qu’elle a reçu l’annonce faite par l’ange de sa maternité, elle a couru en hâte apporter à sa cousine Elisabeth non pas la simple nouvelle qu’elle allait être mère, comme ferait une commère, mais -avec son aide dévouée à sa parente âgée- lui apporter déjà la Présence du Sauveur Jésus : « Yeshua », cela veut dire Dieu sauve. Et le futur Jean-Baptiste ne s’y est pas trompé, qui a bondi de joie dans le ventre d’Elisabeth !

Partout où Marie apporte la présence de Jésus, la joie se répand et se communique les uns aux autres… 


=>On a ici dans cet évangile une indication sur la façon dont Marie voudrait que nous l’aimions : 1° en accueillant son Fils dans notre vie et en faisant « tout ce qu’il nous dira » (comme à Cana) ; 2° en la prenant comme notre modèle, non pas un modèle de sainteté inimitable – Marie n’est pas une statue inaccessible ! – mais un modèle d’humanité pleinement déployée dans le concret du quotidien : attentive aux besoins des autres, prompte à aller au-devant de ceux qui attendent une aide, une parole de réconfort ou d’encouragement, un geste de compassion… Marie est effectivement et de façon toute particulière témoin, agent de la Compassion ou de la Miséricorde de Dieu pour tous les humains. Elle s’est toujours manifestée dans les situations de détresse, pour apporter ce côté féminin de Dieu qui est la douceur et la tendresse maternelle.

 

Je peux témoigner que dans ma propre vie, mais aussi dans celle de personnes que je connais bien, Marie a joué ce rôle et continue d’apporter cette consolation lorsque l’on est tombé et qu’on s’est fait très mal : elle nous prend dans ses bras et nous berce sur son cœur. Mais attention ! Ce n’est pas du genre « allo maman bobo » que Marie nous console, je dirais même que sa façon est à la fois tendre et virile : Elle nous relève, fait tomber les saletés sur nos vêtements, et nous remet sur pieds en nous indiquant Jésus - la source de guérison, de pardon et de vie. Elle nous remet dans le mouvement de l’amour, comme une mère le fait avec son enfant pour qu’il marche et trouve le vrai chemin… Elle est modèle de Foi, d’Espérance et de Charité pour chacun de ceux qui la prennent chez eux, chez soi.

 


En ce jour de l’Assomption où nous fêtons l’entrée de notre maman Marie au ciel, confions-nous encore chacun.e à elle, et confions-lui ce monde blessé et tous ses peuples, ses habitants qui ont tant besoin de compassion et de guérison, pour qu’elle les présente à son Fils Jésus Sauveur !

 

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Souvenez-vous (St Bernard de Clairvaux)

 

Souvenez-vous ô très miséricordieuse Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection,
imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages
aient été abandonné.
Animé de cette confiance ô ma Mère,
je viens à vous,
et gémissant sous le poids de mes péchés,
je me prosterne à vos pieds.
Ô Mère du Verbe incarné,
ne méprisez pas mes prières
mais écoutez-les favorablement
et daignez les exaucer.
Amen.

 

CONSéCRATION à l’Immaculée (St Maximilien Kolbe)

Immaculée-Conception,
Reine du ciel et de la terre,
Refuge des pécheurs et Mère très aimante,
à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde,
me voici à tes pieds, moi N... pauvre pécheur.
Je t’en supplie, accepte mon être tout entier
comme ton bien et ta propriété ;
agis en moi selon ta volonté,
en mon âme et mon corps,
en ma vie et ma mort et mon éternité.

Dispose avant tout de moi comme tu le désires,
pour que se réalise enfin ce qui est dit de toi :
« La Femme écrasera la tête du serpent »
et aussi
« Toi seule vaincras les hérésies dans le monde entier ».

Qu’en tes mains toutes pures, si riches de miséricorde,
je devienne un instrument de ton amour,
capable de ranimer et d’épanouir pleinement
tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus.

Vraiment, ta seule présence attire les grâces
qui convertissent et sanctifient les âmes,
puisque la Grâce jaillit du Cœur divin de Jésus
sur nous tous,
en passant par tes mains maternelles.

 

Je vous salue Marie… 


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