A NOËL - un jour d'espérance pour un monde meilleur
Chers sœurs et frères en humanité,
Je voudrais m’adresser à vous en priorité, bien que
je sache que sans doute seuls quelques bons catholiques me liront sur ce blog…
Mais je me sens aujourd’hui avant tout membre de cette humanité qui est à la
fois merveilleuse, et va en même temps à vau-l’eau, en se cognant sur les murs
qu’elle a elle-même érigés…
Ce 24 ou ce 25 décembre 2025, vous allez fêter
Noël.
Fort bien. Moi aussi.
Ce sont de belles traditions, même si elles sont
massivement récupérées par le marketing commercial poussant à une consommation chaque
année plus effrénée, occultant par là-même le sens de cette fête qui devient
celle des « cadeaux ». Difficile d’y échapper, et encore plus, de
pratiquer une certaine sobriété… qui ferait du bien à la planète et à notre
portefeuille !
Pourtant, derrière tout cela, le rêve d’une
fraternité entre tous les humains n’est pas mort. Au fond des cœurs, derrière
les illuminations et les festivités, se cache toujours le désir d’un Noël d’amour
et de paix, paix dans les foyers et les familles, paix dans les lieux de vie,
de travail, de rencontre, paix entre les nations, dans les pays qui se font la
guerre…
En ce sens, Noël n’appartient pas qu’aux chrétiens : il a une dimension universelle. Vous pouvez
souhaiter un joyeux Noël aussi bien aux non-croyants qu’aux croyants, aux
musulmans et aux bouddhistes, aux socialistes et aux libéraux, et même aux militants
de la laïcité et aux francs-maçons : seulement, évitez (pour ces derniers) le mot « Noël »
trop coloré catho ; et dites : « bonnes fêtes ! » - La
réalité au-delà des mots reste pourtant la même ; c’est ce rêve que
les frontières et les barrières entre les hommes s’évanouissent au moins pour
un soir, et que le bonheur puisse échoir à tous dans cette immense fraternité
enfin réconciliée. À Noël, personne ne devrait être triste. À Noël, personne ne
devrait être seul. À Noël, personne ne devrait être malheureux…
On en est loin, évidemment. Seuls les contes et les
films de Noël font écho à ce rêve que d’aucuns qualifieront d’utopie… La guerre
ensanglante notre terre en bien des endroits ; les rivalités politiques,
économiques, idéologiques dressent les hommes les uns contre les autres et font
renaître les craintes d’un conflit mondial et d’une destruction massive… La
planète souffre aussi de la violence de l’exploitation, et le climat se
détériore inexorablement. La pauvreté gagne du terrain alors qu’une minorité s’enrichit
scandaleusement.
Bref, le tableau n’est pas joli, et les peurs et les angoisses liées à l’avenir génèrent
chez beaucoup de nos contemporains des réflexes de repli sur soi, d’agressivité,
de rejet des autres, des étrangers… Il est difficile dans ce contexte où les
repères se brouillent d’échapper à la morosité, voire à la dépression qui
touche de plus en plus de jeunes et de moins jeunes. On est en manque d’espérance.
Ajoutons encore que les couples et les familles, à qui on demande d’être des
refuges face à une société de compétition économique exacerbée et de pression
sociale, sont fragilisées par ce climat d’insécurité et de stress. Beaucoup en
paient les conséquences par des ruptures et des séparations…
Tout se marasme semble réduire Noël à une bulle
chaleureuse où l’on s’enferme durant quelques heures pour oublier tout le reste…
et exorciser le futur incertain par les vœux que l’on s’adresse mécaniquement. En
attendant de retrouver la dure réalité du lendemain de la fête.
Et si…
Et si Noël n’était pas qu’un rêve ?
Si je décide d’ouvrir les yeux, je vois que l’amour
n’est pas mort. Combien de gestes généreux éclosent en cette période de
grand froid où les plus malheureux sont exclus de la fête.
Combien d'associations mettent toutes leurs
énergies au service des plus pauvres et notamment ceux qui vivent une
déréliction sans nom : les SDF, les détenus, les personnes isolées, âgées
ou les malades dans les hôpitaux…
Dans de nombreuses familles comme au sein des
groupes humains, Noël est parfois l’occasion de faire un effort pour renouer
les uns avec les autres, pour liquider les vieux malentendus et pardonner les
affronts. Pour moi, mes amis, c’est cela, Noël, le vrai : un
Dieu qui s’incarne, qui se mouille totalement en venant dans notre histoire et
dans notre marasme pour nous révéler qu’il y a de la bonté en nous, en chacun
de nous, et que nous sommes non seulement aimés, mais capables d’aimer ! C’est
pour cela qu’il n’est pas venu en tout-puissant, mais en tout-impuissant – en un
enfant vulnérable et sans défense, entièrement dépendant, né d’une femme comme
nous, le Verbe créateur, la Parole qui s’est faite balbutiement, gazouillis de
bébé…
Voilà comment le Christ Jésus entre dans
l’histoire. C’est Lui qui rassemble toutes les générations, qui les porte, qui
les saisit dans un seul Amour, dans un seul dessein qui peut les rassembler
dans un unique amour qui les éternise… Oui, Jésus Christ est l’Humain qui
contient tous les autres, Il est l’Humain qui est intérieur à chacun
de nous, Il est l’Humain qui peut vivre notre vie comme la Sienne.
Nous apprenons en l’humanité de Jésus-Christ, que
le Dieu qu’il nous communique est la Vie et notre vie. Il est un Amour qui se
donne éternellement, un Amour qui n’est rien que l’amour, un Amour qui n’a
rien, un Amour qui est éternellement vidé de soi, dont la personnalité est un
pur élan. Dans le mystère de l’Incarnation, nous apprenons à connaître un autre
visage de Dieu et un autre visage de l’humain. Il nous apprend la Vraie
Grandeur, la Sienne, une grandeur d’Amour où il s’agit simplement de tout donner.
Et le
mystère de l’Incarnation, c’est cela : un monde nouveau, une humanité
nouvelle, un Dieu tout neuf, une histoire qui commence, dont l’unité se fait en
Celui qui est capable de l’unifier en un seul dessein, en la pénétrant du
même souffle d’un éternel amour. Il y a au cœur de notre histoire, le cœur de
Dieu, qui parle, dans l’humanité de Jésus Christ. C’est à travers ce cœur de
Dieu qui est présent en chacun de nous, que nous pouvons nous rejoindre, nous reconnaître
et nous aimer.
Oui, je crois profondément que son Esprit de
Lumière parvient à fendre les cœurs de pierre.
Suis-je un incorrigible optimiste ? Peut-être, mais
je préfère observer les scintillements des joyaux Humains plutôt que ternir
leurs éclats.
Ma Foi est celle de la confiance et j'aime tous les
êtres vivants sur cette planète. Même ceux que notre morale juge trop
rapidement comme immoraux. Nous n'avons pas à nous ériger
en juge des autres. Qui sommes-nous pour cela – comme avait répondu le
pape François ?
Noël n’appartient pas qu’aux chrétiens, mais à l’Humanité
toute entière. Mais, si les chrétiens que nous sommes, ne
redonnons pas un souffle de Vie à cette Fête de re-naissance, qui le fera ?
Notre Témoignage d'une existence vécue dans les
bras de la Tendresse Divine demeure prioritaire.
Sourions à la Vie naissante chaque matin, même si
le soleil refuse de poindre dans le ciel.
Un Témoignage de Joie vaut mieux que tous les
discours du monde.
La naissance du Christ doit nous unir
indéfectiblement quelle que soit l'estime ou le manque d’estime que nous nous
portons habituellement.
Dieu n'est pas venu sur Terre pour nous divertir au
sens pascalien du terme, c'est-à-dire pour que nous fassions diversion. Non,
Noël appartient à tous et aux souffrants en priorité pour que nous instaurions
une convivialité Fraternelle.
Noël est certes la nativité de Jésus mais aussi
l'annonce de sa mort et de sa résurrection. Soyons
ses Témoins qui jamais ne Lui lâcherons la main, et rayonnons au
quotidien de Sa Lumière intérieure qui pose questions à qui nous rencontrera.
Notre existence est faite pour aimer et être aimés
inconditionnellement.
Aussi bien le SDF, le Jeune paumé, le meurtrier, le
prisonnier, la personne âgée, la femme battue, l'homme alcoolisé etc....et ce,
sans préjuger.
Jésus reçoit tout le monde dans Ses bras
accueillants pour que notre civilisation soit celle de l'Amour.
Il est venu pour les malades, les pécheurs, et je
sais Seigneur que certains jours au fond de moi règne une précarité spirituelle
quand j’oublie que mon rôle est d'Aimer sans mesure au feu de Ton Amour !
Ce soir de Noël, je veux aimer mes proches et
regarder le ciel argenté dans un élan spontané de générosité, tel un cri de
révolte vers plus de Justice.
Et ton étoile vient s'embraser dans les pépites
d'or de mon cœur pour faire de Noël un jour d'espérance pour un Monde meilleur.
La prière m'aide puissamment à avoir le regard
d'émerveillement de Jésus-Christ sur la Vie devenue nouvelle en ses yeux !
Chers sœurs et frères en Humanité, pour ce Noël 2025
et pour la nouvelle année 2026 qui commence, je vous propose d’abord de vous
laisser émerveiller. Comme les bergers de la crèche
qui s’émerveillent de la lumière dans la nuit, et de ce message des anges leur
révélant le sens profond de la naissance du Christ Jésus en notre monde. Comme
Marie aussi qui retient en son cœur ces événements autour de la naissance de ce
fils bien particulier.
Nous nous émerveillons aussi de Marie elle-même,
mère de cet enfant dans la mangeoire ; elle, Sainte Marie, elle est en quelque
sorte la Mère de cette nouvelle Humanité, qui est la nouvelle Ève. Oui, il y a
toujours de quoi s’émerveiller autour de la crèche !
Que ce Noël nous permette de mieux entrer à
l’intérieur du salut du Christ et qu’il nous donne de participer à sa
réalisation concrète dans les situations que nous vivons. Christ est venu pour
donner sens à tout ce qui alimente les adversités de notre existence. Jésus est
la Vie, qui donne Sens à la nôtre !
Paix
sur la terre à toute personne de bonne volonté !
Bon Noël à Toutes et
Tous.
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