A MARIE MERE DE DIEU (1 janv) - Un pèlerinage de confiance

 


En ce premier jour de l'année 2026, l'Église ne nous fait pas seulement fêter un changement de calendrier, elle nous tourne vers un visage : celui de Marie, célébrée sous son titre le plus glorieux, celui de Théotokos, Mère de Dieu (défini au concile d’Ephèse en 431 ap.JC). 

L'Évangile de ce jour nous montre les bergers qui se hâtent vers la crèche. Ils trouvent un nouveau-né couché dans une mangeoire. Rien d'extraordinaire en apparence, et pourtant, ils repartent en glorifiant Dieu. Pourquoi ? Parce qu’ils ont reconnu dans cet enfant la Parole qui leur avait été annoncée.

Au milieu de l'agitation des bergers et de l'étonnement de la foule, l'Évangile note une attitude singulière : « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »
Alors que nous formulons des vœux et que nous planifions nos agendas pour 2026, Marie nous enseigne l'art de l'intériorité. Méditer, ce n'est pas seulement réfléchir ; c'est « rassembler » les morceaux de notre vie, les joies comme les épreuves, pour y chercher la trace du passage de Dieu.

 

La première lecture (Livre des Nombres) nous a donné la plus ancienne formule de bénédiction : « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage. »
Commencer l'année sous le signe de la bénédiction, c'est refuser la fatalité. Dire que Dieu est « avec nous » (Emmanuel), c'est affirmer que quoi qu'il arrive dans les douze prochains mois, nous ne serons jamais seuls. Marie est la première à avoir reçu cette bénédiction en plénitude. En devenant Mère de Dieu, elle devient aussi notre Mère, celle qui nous prend par la main au seuil de cet inconnu qu'est l'année nouvelle.

Ce 1er janvier est aussi la Journée mondiale de la Paix. La paix n'est pas une simple absence de conflit, c'est un don de Dieu que nous devons cultiver. Marie, qui a porté le Prince de la Paix, nous invite à être des artisans de réconciliation dans nos familles et dans notre monde souvent déchiré.


 

Alors que se déroule en ce moment même à Paris le « pèlerinage de confiance » de Taizé qui rassemble des milliers de jeunes (plus de 15.000) de plusieurs continents, Frère Matthew, supérieur de la communauté œcuménique depuis 2023, souligne l’importance de la prière pour la paix dans le contexte qui est celui que nous connaissons actuellement (Le Figaro 30.12.25) :

« Que peut signifier un « pèlerinage de confiance » dans un monde pétri de défiance ? La confiance n’est pas la naïveté mais l’expérience que, sans elle, rien ne peut se construire dans la durée. Les peurs ou le soupçon nous étouffent, mais l’être humain peut faire comme un saut dans la confiance. Cette capacité est déjà donnée à un enfant. N’est-ce pas aussi le message de Noël ? Le Dieu qui suscite la foi vient sur terre pauvrement et se fraye un passage dans un monde qui n’a pas de place pour lui. Le pèlerinage de confiance, paisible et joyeux, dans une capitale agitée et accaparée par les affaires du monde, interpelle ceux qui cherchent une lumière dans la nuit… »

Le pape Léon XIV lors de la rencontre œcuménique de prière à Iznik (Nicée) : « la réconciliation est aujourd’hui un appel qui vient de toute l’humanité affligée par les conflits et les violences. Le désir d’une pleine communion entre tous les croyants en Jésus-Christ s’accompagne toujours de la recherche de la fraternité entre tous les êtres humains ».

En conclusion, frères et sœurs, ne laissons pas les résolutions de ce jour s'envoler avec les festivités. Demandons à la Vierge Marie la grâce de la persévérance. Que cette année 2026 ne soit pas simplement une succession de jours, mais un chemin de rencontre avec le Christ.

 

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que son visage brille sur vous tout au long de cette année !

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.




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