A DIM 13 - C'est le pompon !
Faciles à repérer,
deux aspects différents dans ces Paroles de Jésus aujourd'hui.
- D'abord, la totale
disponibilité du disciple,
- puis l'accueil des
messagers de l'Evangile.
La totale disponibilité
du disciple.
"Celui qui aime
son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi."
Là... Question !
Dimanche dernier,
nous étions déjà heurtés par la dureté de certains propos de Jésus, mais
aujourd'hui… c'est le pompon ! (rien à voir avec notre vicaire Ponpon)
"Celui qui aime son
père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi."
On se croirait dans
une secte! Vous savez, une de ces sectes dont les membres sont invités à couper
tout lien avec leur famille. Comment Jésus a-t-il pu prononcer de telles
paroles?
Pour comprendre,
rappelons-nous un peu le contexte.
Et d'abord la
situation des premiers lecteurs de St Matthieu, ceux pour qui d’abord cet évangile est écrit.
Les premiers lecteurs
de Matthieu sont des chrétiens d'origine juive.
Ils ont grandi dans
le judaïsme et, pour eux, Jésus, juif lui aussi, est comme l'accomplissement de
leur religion.
Oui, mais voilà… le
drame : désormais, ils sont rejetés de la religion juive, interdits de
synagogue, interdits de prière…
On devine quel
déchirement cela a pu être dans certaines familles : rester fidèles à la
religion des parents, des proches, des amis, ou rester fidèles au Christ,
quitte à être exclus de la religion juive, voire à connaître la persécution ?
En mettant en relief
les paroles de Jésus, l'évangéliste St Matthieu invite chacun à se poser la
question.
Le contexte encore,
mais cette fois celui de Jésus.
Parce que cela n'a
pas été simple avec ses proches !
Il a été rejeté de
son village et rejeté par des membres de sa famille qui voulaient même le faire
enfermer ! 1
"Celui qui aime
son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi."
Pour Jésus le
premier, l'accomplissement de sa mission supposait des choix, exigeait des
ruptures, sans doute bien difficiles.
Et pour nous?
Est‑ce que nous
entendons encore ces paroles de Jésus?
Nous sommes, nous
risquons d'être, des chrétiens tranquilles.
Nous ne sommes ni
exclus ni rejetés.
Les clochers de nos
églises font partie du paysage.
Et nous aussi,
d'ailleurs, d'une certaine manière.
Et pourtant… Ne nous
fermons pas les yeux : il y a les moqueries, voire le mépris envers nous,
ou envers notre foi ; il y a les accusations sur « la
religion », coupable d'intolérance, voire responsable de bien des guerres
à travers le monde ; il y a le scandale des prêtres pédophiles...
Pas toujours facile
de vivre sa foi.
Nous sommes si peu
nombreux, nous nous sentons si fragiles.
Finalement si
vulnérables….
"Celui qui ne
prend pas sa croix n'est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la
perdra".
Et bien d'accord,
Seigneur, nous ne sommes pas dignes de toi!
Mais c'est toi qui es
digne de nous, et ça, ça change tout !
Nous avons du mal à
aller vers toi, mais c'est toi qui viens vers nous,
Tu nous demandes simplement, et c'est la 2° partie de notre texte, de te reconnaître et de t'accueillir :
"Qui accueille
un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète.
"
Et cela va plus loin:
jusqu'à donner un simple verre d'eau à celui qui vient au nom du Christ.
Te reconnaître
Seigneur, t'accueillir.
Non seulement à
travers ceux de tes disciples dont les noms sont connus et médiatisés : les saints,
le pape François, et tant d'autres ;
mais t'accueillir
aussi à travers les plus petits de tes envoyés.
Y compris ceux qui
ignorent ton nom, mais qui, humblement, sont porteurs de ton amour : les
enfants, les personnes handicapées, les faibles, les exclus…
Et si nous y
regardons bien, Seigneur, nous aurons vite découvert que tous les hommes,
les femmes, les enfants, tous, d'une manière ou d'une autre sont, pour
une part, porteurs de cet amour.
Alors, au fond, tu
nous demandes d'accueillir tous les hommes ?
Oui, tous, parce
qu'ils sont tous à ton image, à ta ressemblance, porteurs de ton amour.
………… Seigneur, nous
n'en aurons jamais fini avec toi !
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