C ASSOMPTION - Marie a gagné !

 

Permettez-moi de vous raconter une petite histoire qui, à sa manière, nous permet de comprendre la belle fête qui nous rassemble en ce 15 août.

 


Le petit Jean-Baptiste, âgé de cinq ans, découvrait le sanctuaire de Lourdes, avec ses parents, pour la première fois. A l'entrée du sanctuaire, sur l'esplanade, il s'arrêta longuement devant la statue de "la Vierge couronnée". Jean-Baptiste regarda attentivement la Vierge et plus particulièrement la couronne qui ornait Sa tête. C'est alors qu'en pointant sa petite main vers la statue de notre Dame, il s'exclama admiratif : "Regardez la Vierge! Elle a gagné! Elle a eu la couronne!"


MARIE A GAGNé !

MARIE A RE-GAGNé LA MAISON DE DIEU!

MARIE A REJOINT SON FILS JéSUS AU PARADIS !

 

Fêter l’Assomption c’est fêter la Pâque de Marie qui a gagné, qui a re-gagné la Vie de Dieu pour l’éternité.

La fête de l’Assomption, mes chers frères et sœurs, est destinée exclusivement aux femmes et aux hommes de Foi qui – quel que soit leur âge, leur condition sociale, leur vocation dans l’Eglise et dans le monde -, qui ont conservé une âme d’enfant, un cœur et une âme de tout-petit, pour accueillir ce que l’Eglise affirme à la face du monde après deux millénaires de réflexion théologique, de méditation, de contemplation amoureuse des Mystères divins : Marie est vivante ! Marie a gagné !

 

Marie a traversé -sans attendre une minute !- le rideau de la mort que Jésus son Fils a déchiré définitivement le Matin de Pâques, ce Jour Unique entre tous qui concerne le destin des hommes de tous les temps, notre propre destinée !

 


Il n’arrive rien à Marie que ce qui est arrivé à son Fils. Parce qu’elle l’a suivi jusqu’au bout.

Or, -là je vais peut-être vous étonner-, mais il n’arrive aussi rien à Marie que ce qui doit nous arriver aussi ! Elle est notre « prototype » !


L’Ascension-assomption, ce n’est pas une promotion réservée aux gagnants d’un concours. C’est une destination, une destinée ! Nous sommes TOUS faits pour la gloire, programmés comme Marie pour notre propre Assomption. Le meilleur de nous n’est pas encore advenu : « La création gémit dans l’attente de la révélation des fils de Dieu. »

 

Marie, depuis toujours, n’a jamais gardé aucun cadeau pour elle ! C’est pour cela d’ailleurs qu’à peine elle a reçu l’annonce de l’ange, elle se précipite chez sa cousine Elisabeth pour lui partager sa joie et l’aider dans sa grossesse…

Marie partage tous ses cadeaux.

Et elle nous montre le chemin, pour nous aider à ASSUMER, comme elle, notre destinée. (Assumer, c’est le même mot qu’Assomption. Lorsque quelqu’un dit : « j’assume », cela veut dire qu’il ira jusqu’au bout de sa décision.)


 

L’Assomption de Marie au ciel, ce n’est que la conséquence d’une destinée pleinement assumée, et qui est la nôtre à tous depuis notre baptême :

 

Assumons donc notre destinée d’enfants de Dieu, de fils et de filles bien-aimés du Père, de frère ou sœur du Christ -et donc de tout homme vivant sur cette terre,… assumons notre destinée de Temple de l’Esprit-Saint, de demeure de Dieu ; et si, comme Marie, nous nous donnons « corps et âme » pour le Seigneur et pour nos frères, en tendant chaque jour de notre mieux dans cette direction, … alors nous aurons été rendus capables d’assumer cette destinée, cette vocation baptismale, et nous connaîtrons la même Ascension-Assomption que Marie de Nazareth, la petite « servante du Seigneur ». 

Nous serons « élevés » comme elle, c’est la promesse de Dieu dans son Magnificat : « Il rabaisse les orgueilleux et il élève les humbles ». Corps et âme, yess ! (un corps un peu amélioré, cependant… qu’est-ce que nous serons beaux….! )

 


Marie nous montre aujourd’hui notre destinée-destination. Ou bien, elle nous montre l’ascenseur, si vous préférez : Comment s’élever en s’abaissant !

 

Alors, si nous la fêtons aujourd’hui, et si nous lui demandons des « grâces », ne quémandons pas des banalités, mais demandons-lui de nous aider à assumer notre destinée, notre vocation chrétienne : alors les merveilles accomplies en elle s’accompliront également en nous. Et nous pourrons chanter notre MAGNIFICAT :

 

« Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en mon Dieu, pour son serviteur, sa servante, il a fait des merveilles, saint est son nom… »
















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